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Historique

Les premiers Européens

Les Portugais furent les premiers Européens à poser le pied en Afrique australe, Diego Cão en 1485 et surtout Bertolomeu Dias, qui débarqua dans l'actuelle baie de Walvis le 8 décembre 1846, quelques semaines avant de découvrir le site de la future ville du cap.
Dix ans plus tard, Vasco de Gama reliait la baie de Sainte Hélène à la côte du Natal, premier homme de l'Histoire pour avoir doublé le cap de Bonne-Espérance et ouvert la voie des Indes aux navigateurs occidentaux.

L'arrivée des Huguenots

L'histoire "européenne" de l'Afrique du Sud vient de commencer. Mais personne ne songe à s'y établir jusqu'en 1652, lorsque le médecin commandant Jan Van Riebeeck débarque au cap de Bonne-Espérance à la tête de trois navires et d'une centaine d'hommes, offrant à la Compagie hollandaise des Indes un futur point de ravitaillement stratégique pour ses bateaux. Cinq ans plus tard, les premiers colons s'installent et en 1685, après la Révocation de l'Edit de Nantes, deux cents huguenots arrivent dans la région du Cap, introduisent la culture de la vigne et s'intègrent à la communauté néerlandaise.

Boers contre Bantous

Malgaches et Malais, encouragés par la Compagnie hollandaise des Indes qui a besoin de main d'oeuvre, s'installent à leur tour. Certains colons ne supportant pas le joug de la Compagnie, les trekboers (paysans itinérants) s'aventurent vers l'Est et le Nord. Décimés par la variole, les Hottentots, en 1713, ne peuvent freiner leur progression, au contraire des Bantous (Xhosas et Zoulous), solidement installés sur les plaines fertiles du Natal. Les premiers affrontements entre Boers et Bantous se produisent en 1779.

Prospérité

Parallèlement, la prospérité s'installe au Cap, due en grande partie au troc avec les trekboers, qui échangent leur bétail contre des armes, du café et du sucre. Mais les rivalités entre l'Angleterre et la France, lors des guerres de la Révolution et de l'Empire, se répercutent en Afrique du Sud. Les Britanniques, qui souhaitent contrôler la route des Indes, occupent le Cap en 1795, mais la ville sera brièvement restituée à la République batave en 1802 après la paix d'Amiens. Quatre ans plus tard, l'Angleterre s'attribue définitivement le Cap, présence entérinée en 1814 par le traité de Paris.

L'arrivée des Britanniques

De nombreux colons britanniques s'établissent au Cap dès 1820, favorisant certaines libertés publiques et l'installation des missions anglicanes, tout en instaurant l'anglais comme langue officielle. L'esclavage est aboli en 1834 et toutes ces mesures, lesquelles vont à l'encontre des intérêts fondamentaux des Boers, provoquent la colère de leur communauté, qui se voit encore contrainte de restituer aux Xhosas les terres acquises lors de la guerre des frontières de 1834-1835.

Le départ des Boers

En 1834, les Boers entreprennent leur fameux "grand trek", ferment du nationalisme des Afrikaners. Cinq colonnes de Trek, emmenées par Maritz, Potgieter, Pretorius, Retief, Trichardt et Uys, noms aujourd'hui légendaires, drainent plus de 20 000 pionniers. Ces Voortrekkers qui s'entassent avec leur famille dans des chars à boeufs, franchissent le fleuve Orange ou s'installent près de ses rives, certains poursuivant leur route vers le Limpopo, tandis que d'autre, vers l'Est, traversent les montagnes du Drakensberg avant de s'établir au Natal.
De nouvelles terres sont acquises, soit par la négociation avec les Africains, soit par la force, à l'instar du général Andries Pretoruis, lors de la bataille de Blood River contre les Zoulous en 1838.

Fondation du Transvaal

Les Trekkers fondent deux nouvelles républiques où le calvinisme est la religion d'Etat, celles du Transvaal en 1852 et de l'Etat libre d'Orange. Hors de la tutelle britannique, ils en profitent pour asservir les communautés noires du Transvaal. Dans les grottes de Makapangsat,un millier de Ndébélés, mourront dans leur refuge. D'importants gisements de diamants, découvert en 1867 dans la région de Kimberley, incitent les Britanniques à annexer cette république en 1877. Mais les Afrikaners, emmenés par Kruger, Prétorius et Joubert, opposent une résistance. Les Anglais sont défaits à Majuba Hill en 1881 et le Transvaal retrouve son autonomie.

Défaite Britannique

Désireuse d'unifier sous sa tutelle les quatres Etats blancs, l'Angleterre décide d'éliminer la danger que constituent les structures militaires de l'Etat Zoulou. Elle lance un ultimatum à son chef Cetshwayo  et dépêche une armée de 16500 hommes. Les Zoulous refusent l'ultimatum et les Britanniques, le 11 janvier 1879 à Isandhlwana, connaissent alors la plus cuisante défaite de leur histoire colonial.

La guerre des Boers

Le 12 octobre 1899, allié à l'Etat d'Orange, Kruger déclare la guerre à la colonie de Cap, où il compte de nombreux sympathisants au sein de la colonie de Boers, mais ceux-ci ne se révoltent pas, ne lui apportant qu'un soutien moral. Plutôt que de se lancer à l'assaut de Durban, les troupes de Kruger préferent assiéger Mafeking et Ladysmith.
Tandis que ceux-ci résistent au siège de Boers, les Anglais profitent de cette période pour faire venir d'importants renforts de Londres. Le temps joue en leur faveur et l'année suivante, une vaste offensive est lancée, qui se traduit par la prise de Bloemfontein, Johannesburg et finalement Prétoria en juin 1900.

Le début de la ségrégation

L'amnistie des rebelles, la libération des prisonniers, la reconnaissance de la langue afrikaans et le financement de la reconstruction sont accordés aux vaincus. Quatre ans plus tard, les deux communautés belligérantes se réconcilient pour mater la révolte des Africains du Natal. La Constitution pour l'Union sud-africaine entre en vigueur le 31 mai 1910, deux ans avant la fondation de l'African National Congress (ANC), qui souhaite convaincre les Blancs d'accorder aux Noirs les mêmes droits politiques. Peine perdue, en 1913, le Native Land Act interdit aux Africains l'acquisition de terres hors des réserves.

Aux cotés des Alliés

La crise économique de 1929, puis le début de la seconde guerre mondiale, vont accentuer la division entre Anglophones et Afrikaners. Plutôt favorables à l'Allemagne, les Afrikaners s'appliquent vainement à faire voter la neutralité. Jan Smuts, qui n'apprécie guère les thèses d'Adolf Hitler, réussit au contraire à faire admettre la participation de l'Afrique du Sud aux côtés des Alliés. Cela n'empêche pas un parti de tendance nazi, l'Ossewabrandwag, de soutenir le dictateur allemand.

Adieu au Commonwealth

En 1950, les mariages mixtes sont prohibés, de même que tout parti ou association s'opposant à la politique d'apartheid. En 1952, le livret de travail devient obligatoire pour les Noirs africains. Le vaste mouvement de l'ANC dirigé par Albert Luthuli, puis par Nelson Mandela se traduit, lors d'une manifestation à Sharpeville le 21 mars 1960, par le massacre de 61 Noirs. L'ANC est interdit et, à la suite d'un référendum, l'Union sud-africaine, qui deviendra le République sud-africaine, se retire du Commonwealth.

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